- Editeur : Gallimard
- Nombre de pages : 163 pages
- ISBN : 978-2-07-046297-1
- Disponible à la BU des Cerclades
Résumé de l’éditeur :
En 1919, le juge Lantier du Grez est, pour sa dernière affaire, confronté à Morlac, un ancien poilu arrêté pour comportement anarchiste lors d’un défilé : il avait décoré son chien de sa médaille militaire et tenu des propos antimilitaristes. Entre l’aristocrate et le paysan, le dialogue s’instaure peu à peu, faisant remonter les souvenirs d’une époque tourmentée.
Critique Le collier rouge
Voici un court récit se déroulant durant l’été 1919 dans une petite ville du Berry.
Trois personnages, un chien. Un homme ayant reçue la légion d’honneur durant la grande guerre maintenant prisonnier veut être condamné pour ses actions. Une femme délaissée attend et espère. Un juge souhaite obtenir une issue heureuse pour la dernière affaire sur laquelle il travaille. Enfin, un chien, fidèle jusqu’au bout envers son maître, qui veille nuit et jour devant sa prison.
Ce récit court, inspiré de faits réels ne retrace pas simplement l’histoire de la guerre. C’est une histoire à propos de loyauté et de fidélité. Animaux et hommes partagent ces qualités comme le démontre cette histoire.
Cet ouvrage rend en grande partie hommage aux animaux, qui accompagnaient les hommes durant le conflit, notamment les chiens. Guillaume, le chien du récit peut être considéré comme la figure centrale du roman. Il est présenté comme ayant accompagné son maître tout au long du conflit, étant blessé à plusieurs reprises, voir même rejeté par son maître. Malgré cela, il apparaît tout au long du roman, sa loyauté étant mise à rude épreuve, jusqu’à la dernière page.
Dans un style à la fois simple et percutant mais également poétique, l’auteur parvient à créer un attachement aux personnages. La psychologie de ces derniers progresse au même rythme que l’intrigue jusqu’à enfin découvrir comment et pourquoi le héros de guerre s’est retrouvé prisonnier.
La lecture et la guerre ont autant d’importance et montrent à quel point ces deux éléments bien qu’opposés peuvent changer un homme. La brutalité de la guerre est explorée, mais la lecture prend le pas sur la violence. Elle permet au protagoniste de contester les horreurs de la guerre et de rejeter le patriotisme qu’il est censé éprouver pour sa patrie en temps de guerre.
Roman qualifié d’humaniste par son auteur lui-même, je conseille cet ouvrage aux lecteurs voulant se plonger dans une ambiance d’après-guerre, avec des personnages complexes mais avant tout humain.